dimanche 28 octobre 2007

Conférence du conseil général des Hauts-de-Seine : "La santé de l'enfant adopté"

Le Conseil Général des Hauts-de-Seine (92) organise une conférence sur "La santé de l'enfant adopté" le mardi 6 novembre 2007 à 19h15 à l’hôtel du département à Nanterre (2-16, bd Soufflot 92015 Nanterre).

Conférence animée par le docteur Choulot
Chef de service de pédiatrie du centre hospitalier de Pau,
responsable de la consultation adoption


La santé des enfants adoptés à l’étranger est souvent précaire, en raison des pathologies présentes dans les pays d’origine, ou parce que certaines pathologies ne sont pas diagnostiquées dans ces pays.

Les parents ne sont pas tous bien informés sur ces maladies, ou reçoivent des informations difficiles à assimiler. Les maladies que peuvent porter ces enfants sont, de plus, parfois peu connues ou disparues en France. En fonction de leur histoire et de leur origine, certains enfants peuvent être parfois atteints de syndrome alcolo-fœtal, avoir des maladies parasitaires comme la gale, des carences, ou des séquelles liées à la dénutrition ou à leur séjour prolongé en établissement.

Il est important que les professionnels de santé et les parents soient sensibilisés aux risques liés aux zones géographiques de provenance de l’enfant qu’ils vont accueillir, afin de mieux comprendre ces maladies, d’en repérer les symptômes éventuels, mais également de dédramatiser ces questions : en effet, sur les fréquents problèmes de santé rencontrés par les enfants adoptés, un bon nombre sont guérissables et doivent être dépistés.

Inscriptions en ligne :
http://www.hauts-de-seine.net/portal/site/hds/template.FORMULAIRE_ACCUEILENFANTADOPTESANTE

Merci à P&L pour l'info

jeudi 25 octobre 2007

Livret de famille

Depuis quelques temps, nous avons été alerté que le service central de l'état civil de Nantes faisait apparaître sur le livret de famille la mention 'adoptée' alors qu'il s'agit d'une adoption plenière.

Pour rappel, une adoption plénière entraîne la rupture totale des liens de filiation de l'enfant avec sa famille d'origine. Elle lui confère une filiation qui se substitue à sa famille d'origine. Il a les mêmes droits et obligations qu'un enfant légitime. Une adoption plénière est irrévocable... et donc sur le Livret de Famille, il devrait être noté tout simplement que Mathilde est notre enfant née en Chine.

Cette erreur de mention sur le livret de famille peut sembler futile mais c'est important à nos yeux car il établit 'officiellement' la filiation : Mathilde est NOTRE enfant au même titre que tous les enfants envers leurs parents.

Des adoptants ont réagis face à l'administration et ont sollicités l'aide de l'association EFA (Enfance & Famille d'Adoption) dont voici ci-dessous un communiqué paru le 23 octobre:

"Depuis le mois de mai, Enfance & Familles d'Adoption a saisi le ministère de la Justice et le procureur de la République chargé du service central de l’état civil de Nantes sur la question de la mention marginale apposée sur certains livrets de famille, mention faisant apparaître le fait que l'enfant a été adopté, alors pourtant qu’il l’a été en adoption plénière.

Plus de mention "adopté" dans des livrets de famille reçus récemment.
Suite à nos courriers, à nos relances et échanges suivis avec le ministère de la Justice, la mention « adopté » n'apparaîtrait plus dans des livrets reçus très récemment de Nantes par des familles : il s'agissait donc bien, comme nous l’avions affirmé, d'une erreur.

Nous ne pouvons donc que conseiller aux familles dont le livret de famille ferait mention de l’adoption de renvoyer celui-ci au procureur de la République pour qu'il soit refait et non pas modifié, sans cela l’erreur continuerait d’apparaître.

Indépendamment de cela, il arrive qu’une mention marginale soit portée sur les livrets, indiquant que « le nom de l'enfant est […] » ou « sera désormais […] ». Ceci résulte de la mise en oeuvre de la loi du 4 mars 2002, applicable depuis le 1er janvier 2005, qui permet aux couples de choisir que les enfants porteront le nom du père, de la mère ou des deux, et qui concerne des populations d'enfants plus larges, bien au-delà des enfants adoptés.

EFA alerte le ministère de la Justice
Nous avons signalé ce point au ministère de la Justice et envisageons d’alerter l’UNAF pour tenter de définir une position commune : en effet, il nous semble que, dans la mesure où la photocopie du livret de famille sert pour les actes de la vie courante (en remplacement de la fiche d'état civil de jadis), seul le nom de l’enfant, sans autre précision sur la façon dont il l’a acquis, devrait y apparaître. Arriver à convaincre le ministère ne sera ni simple ni rapide.

Dans l’immédiat, nous restons à la disposition des familles pour toute information ou tout soutien complémentaire, et nous remercions toutes celles qui nous ont saisis de cette question."

Tests ADN ?!!...

EFA se mobilise contre le recours aux tests ADN:

"En évoquant "l'intérêt" des tests ADN pour le "ressortissant d'un pays dont l'état civil est défaillant", l’amendement admet implicitement qu’une personne d'un de ces pays ayant recueilli légalement un enfant (par exemple par adoption) se verrait presque automatiquement soupçonné d'avoir de "faux documents". Face à un tel schéma de pensée, comment "prouver" la validité des documents relatifs à l'adoption ? En tout état de cause, la famille ayant un enfant adopté se trouverait dans une impasse, alors que la famille ayant des enfants biologiques et les moyens de faire un test ADN (ce qui est autre chose) verrait son dossier instruit plus rapidement.

Selon la façon dont elles se sont constituées, les familles ne sont donc plus égales devant la loi, ni les enfants au sein d’une même fratrie : qu’il s’agisse d’un texte visant des familles étrangères n’y change rien. Cet amendement est donc inacceptable et irrecevable. Au détour d’un texte de loi visant à maîtriser l’immigration, il revient sur les conceptions de la filiation inscrites dans le droit français : la filiation biologique, mais aussi la filiation adoptive, affective, sociale car voulue par la société, juridique car reconnue par le droit. Il est en contradiction avec la législation qui sous-tend les procréations médicalement assistées, privilégiant non pas la réalité génétique mais la réalité affective et sociale d’une relation parent-enfant : l’homme qui a consenti à une procréation médicalement assistée avec donneur ne peut pas contester la paternité de l’enfant ainsi conçu.

À travers cet amendement, la notion fondamentale de ce qui fonde une famille est remise en question. Les "évaluations" du dispositif votées en première lecture n’y changent rien."

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Communiqué : Enfance et Familles d’Adoption (11 000 familles) dénonce l’amendement de Thierry Mariani à la loi projetée sur l'immigration.

"Donc les enfants, dans le cas où ils auraient été adoptés, ne pourraient plus suivre leurs parents autorisés à vivre en France.

Nous, familles par adoption, familles dans lesquelles les parents et les enfants n’ont pas de liens génétiques, réprouvons totalement l’idée discriminatoire de test ADN.

Cet amendement oublie qu’une famille n’est pas agglomérat de gènes. Sur le plan éthique, il représente une négation de ce qui fonde une famille.
Il est contraire aux principes fondamentaux de la Convention internationale des droits de l’enfant.


Enfance et Familles d’Adoption, 16 septembre 2007"

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Avis réservé du Conseil consultatif national d'éthique sur l'opportunité de tests ADN dans le cadre d'une loi sur l'immigration

Migration, filiation et identification par empreintes génétiques Saisi le 3 octobre 2007, le Conseil consultatif national d'éthique (CCNE) a rendu son avis le 4 octobre, attirant "l'attention sur la dimension profondément symbolique dans la société de toute mesure qui demande à la vérité biologique d'être l'ultime arbitre dans des questions qui touchent à l'identité sociale et culturelle."


Il souligne notamment :

- le risque que "l’inscription dans la loi d'une identification biologique réservée aux seuls étrangers, quelles qu'en soient les modalités, introduise une dimension symbolique dans la représentation d'une hiérarchie entre diverses filiations, […] ce qui serait en contradiction avec l'esprit de la loi française".

- que "l'identité d'une personne et la nature de ses liens familiaux ne peuvent se réduire à leur dimension biologique. De nombreuses familles françaises témoignent de la relativité de ce critère : familles recomposées après divorce, enfant adopté, enfant né d'accouchement dans le secret, sans parler de toutes les dissociations que peuvent créer les techniques actuelles d'assistance médicale à la procréation".

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Pétitions :
http://tmp.sauvonslarecherche.fr/spip.php?article1625
http://www.touchepasamonadn.com/

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A bon entendeur, salut.

mercredi 17 octobre 2007

RDS se 'ferme-t'il' à la Chine ?

Nous avons pris connaissance que des couples ayant adoptés une 1ère fois en Chine via RDS ont été récemment refusés par RDS pour une 2ème adoption.

La raison évoquée - par téléphone - de ces refus étant à chaque fois liée au grand nombre de demande d'adoption qu'ils reçoivent pour la Chine et de l'incertitude des délais.

Ceci étant dit, le site internet de RDS ne mentionne aucune décision de ne plus prendre de dossiers pour la Chine. De plus, il semblerait que des couples soient toujours acceptés.

A suivre...

Lu sur un forum Mercredi 17 Octobre 2007 :
"Une amie qui vient d'avoir son agrément pour un premier enfant a appelé RDS la semaine dernière et s'est entendu dire que RDS ne prenait plus de dossiers en ce moment car il y en avait trop en attente d'attribution."

aïe aïe aïe...

mardi 16 octobre 2007

Une chaleureuse pensée pour Magali, Manu et Paloma

Voilà 10 jours que Magali et Manu ('des amis internautes') sont en Chine avec leur petite puce Paloma.

Nous avons eu quelques nouvelles relayées par Françoise ('encore une copine internaute') et nous avons beaucoup appréciés les photos... C'est un réel plaisir de suivre leur séjour en Chine et de vivre ces premiers moments à 3. Cela nous regonfle le moral et nous aide à remplir notre sac de patience.

Nous pensons beaucoup à eux et nous leur souhaitons de profiter enfin de ce bonheur tant espéré et tant attendu... grosses bises à tous les 3.

Réunion RDS du 4 octobre

Le 4 octobre dernier, RDS a organisé une réunion d'information pour les couples adoptants dont les dossiers ont été envoyés en Chine les 11 et 18 Septembre 2006 (soit après nous). Voici une partie du compte-rendu fait par une adoptante (merci Patricia) :

[...]

"Tout d'abord, nous avons eu la confirmation que nous étions les premiers groupes (Chine 1 (DTC 18/09/06) et Chine 2 (11/09/06)) à être invités à ce genre de réunion. Les groupes avec des DTC suivant la nôtre seront convoqués au fur et à mesure du temps.

[...]

Les personnes de RDS nous ont expliqué qu'elles interrogeaient très régulièrement leur correspondant sur place car elles n'ont pas de contact direct avec le CCAA mais qu'elles n'avaient que très peu d'infos sur les délais et les perspectives d'avenir de l'adoption en Chine. Elles glanent comme nous tout ce qu'elles peuvent sur internet.

Du coup, elles préparent pour la fin d'année (probablement en décembre) conjointement avec les représentants de MDM et de EDM de se rendre en Chine pour poser les questions qui nous intéressent et qui leurs sont posées journellement au téléphone par les adoptants en attente d'attribution.

En effet, le CCAA se réunit tous les ans en décembre pour son assemblée générale et invite les représentants des OAA à se rendre en Chine. Les OAA cherchent à avoir des explications car la Chine leur demande (encore actuellement) d'envoyer de plus en plus de dossiers mais il y a de moins en moins d'attribution.... Nous (tous les adoptants RDS en attente d'attribution) devrions être destinaires d'un courrier de compte rendu de ce voyage en janvier."

[...]

Il est étonnant que RDS n'invite pas TOUS les couples adoptants pour partager ces informations. Heureusement qu'il existe une grande solidarité parmis les adoptants.

Maintenant attendons le voyage de RDS en Chine pour glaner quelques infos supplémentaires.

jeudi 11 octobre 2007

La lecture du moment : "Parents de coeur : Comprendre l'enfant adopté"

Résumé:

Adopter un enfant est un projet merveilleux mais aussi un parcours semé d'embûches. Qu'on le veuille ou non, l'enfant que l'on s'apprête à faire sien a une particularité celle d'avoir été, un jour, abandonné.

Qu'éprouvent les parents avant ou après avoir accueilli un enfant qu'ils ne connaissent pas encore ? Et lui, que ressent-il ? Pourquoi ont-ils parfois du mal à se comprendre ?

La psychologue américaine Sherrie Eldridge, elle-même enfant adoptée, aborde sans tabou les non-dits liés à la souffrance de l'abandon. Elle rappelle aux parents adoptifs que certains des traits de caractère et des besoins de l'enfant sont directement liés à la cicatrice qu'il porte en lui. Afin de les aider à progresser, elle répond à toutes leurs questions et les invite à :
- ne pas dénier cette blessure
- comprendre qu'il peut avoir honte d'avoir été abandonné et s'en sentir coupable
- accepter sa colère qui peut exprimer la douleur de la perte
- admettre qu'il pense à sa famille de naissance, même s'il n'en parle pas
- reconnaître son besoin de savoir la vérité sur sa conception, sa naissance, sa famille biologique
- comprendre sa peur d'être de nouveau abandonné - reconnaître qu'il est différent de ses parents adoptifs...

Un livre indispensable qui aidera les parents et les enfants à se comprendre.

L'attachement... Comment s'y prendre ?

Voici quelques mot sur l'attachement, point essentiel pour que notre enfant nous adopte .

Source : Conférence de Mme Johanne Lemieux, travailleuse social spécialisée en attachement. Elle répondait aux questions le plus souvent posées par les parents en attente.

Q : Quel est la vie en orphelinat?
R : Des fois très très bien, parfois vraiment pas bien. Cela dépend grandement des dons et de l’aide reçu par les organismes. Vaut mieux se préparer au pire et espérer le mieux.

Q : quel est l’état d’esprit du bébé à l’orphelinat?
R : Il se demande pourquoi il n’arrive pas à ce que les gens répondent à ses besoins ce qui détruit sa confiance en soi. C’est pourquoi que la première chose à faire est de répondre à ses besoins. Ceci favorise grandement l’attachement.

Q : Quel est la différence entre la famille d’accueil et l’orphelinat ?
R : L’attachement est plus facile si l’enfant a eu une famille d’accueil car il y a une réponse quand il demande, donc il a de l’estime de soi et fait confiance à sa figure d’attache. Cependant l’enfant aura un deuil a faire face à sa figure d’attache, ce qu’il faudra respecter.

Q : Quel est la préparation à faire pour le premier contact ?
R : Il faudra être calme, solide, être rassurant et reposé. Il faudra avoir de la compassion pour l’enfant et non de la pitié.

Voici un petit truc pour l’attachement (les étapes) :

C hoc (24 à 72h) Lui apprendre qu’il peut avoir confiance en vous.
A pprivoisement (1 à 2 semaine)
A daptation (3 à 6 mois) Demande d’avoir une horaire fixe
A ttachement (6 mois)
S evrage (retour au travail)
E quilibre (la vie normale)

Conseils en vrac : Massage des pieds et des mains en lui parlant beaucoup favorise l’apprivoisement.

10-14 jours après le retour : Consulter un pédiatre spécialisé en adoption. Être indulgent envers nous même car on risque de ne pas se sentir un bon parent compétant dans les premières semaines.

Rester à la maison les trois premier mois, ne pas aller en voyage ou ne pas coucher ailleurs. Toujours un des deux parents avec l’enfant.

Après 3 mois : faire garder 1 h puis y aller graduellement. Parler de sécurité avec l’enfant, le rassurer.

Ne pas coucher l’enfant dans notre lit, ni en Chine, ni à la maison .
Si vous voulez le faire, faites le l’après-midi pour la sieste mais pas la nuit.

Ne pas réveiller un enfant qui fait des terreurs nocturne. Juste être certain qu’il ne peut pas se blesser et l’inviter calmement au sommeil. Ne pas ouvrir la lumière, faire le moins d’intervention possible.

Il est somnambule, il n’aura pas de souvenir de ce cauchemar si il ne se réveille pas.

Pour la garderie, opter pour un milieu familiale car les institutions lui rappelleraient l’orphelinat, ce qui pourrait lui donner un nouveau sentiment d’abandon. Ne pas le changer de garderie, il a besoin de stabilité.

Donner à votre enfant de l’amour et de la structure en même temps. Vous devez savoir dire non, être ferme et lui prouver qu’il peut avoir confiance en vous et que vous savez ce qui est bon pour lui.

Vous devez être les seuls à répondre aux besoins essentiels de l'enfant (couche,manger,dodo) pendant les trois premiers mois.

Pas de grosse fête au retour de Chine, l'enfant a besoin de calme car il vit déjà un autre choc.

Ne pas le passer de bras en bras, grand-mère, grand-père, tonton, cousine... Le garder dans le porte-bébé avec papa ou maman !!!

mardi 9 octobre 2007

Attribution Octobre... encore 163 jours de dossiers avant notre tour

Attributions du mois d'Octobre : ce mois-ci, sont devenus parents les personnes dont les dossiers ont été enregistrés en Chine jusqu’au 30 novembre 2005 (inclus): Il reste désormais 163 jours de dossiers à traiter avant d'arriver au nôtre.

Le tableau ci-dessous récapitule l'évolution des attributions depuis que notre dossier est enregistré au CCAA le 12 mai 2006. Le délai d'attente est désormais de 22 mois... de combien sera-t'il pour nous ? 30 mois ? 36 mois ? plus ?...

Depuis 6 mois, on est sur une moyenne de 5 jours de dossiers traités en 1 mois par le CCAA. A ce rythme notre attribution n'arrivera pas avant Juillet 2010 !!!!!!!!!

vendredi 5 octobre 2007

Jean-Marie Colombani, chargé d'une mission sur l'adoption

Le journaliste Jean-Marie Colombani, ancien directeur du Monde, est chargé par Nicolas Sarkozy et François Fillon d'une mission sur l'adoption.

Interview.

Nicolas Sarkozy vient de vous confier une mission sur l’adoption. Pourquoi maintenant?
Parce que le constat de l’urgence est déjà dressé: les familles françaises qui cherchent à adopter rencontrent d’immenses difficultés. En 2005, une loi a fait naître l’Agence française de l’adoption, opérationnelle depuis mai 2006. Malgré cela, les lignes n’ont pas bougé. Pendant la campagne présidentielle, de nombreuses associations ont interpellé les candidats sur ce problème, la mission en est la suite logique.

Et quel est ce constat?
Le drame français, c’est que de plus en plus de parents sont autorisés à accueillir un enfant, mais que les adoptions effectives stagnent. Même si l’on manque d’outils statistiques, on estime qu’entre 25.000 et 30.000 autorisations sont délivrées à des familles chaque année, alors que les adoptions effectives culminent douloureusement à 4.000 enfants par an. Le gouvernement Raffarin avait tablé sur un doublement des adoptions en trois ans, mais les résultats ne sont pas là.

Le temps d’attente des familles est très long, parfois de plusieurs années...
Mon rôle sera justement de découvrir pourquoi cet échec. Je vais dialoguer sur le terrain, et proposer des solutions à une échéance fixée au 31 décembre prochain. Mon rôle, c’est d’ouvrir les portes. Après, l’Etat se saisira complètement du dossier, et fera ce qu’il voudra de mes propositions.

Concrètement, comment allez-vous travailler?
J’aurai dans les équipes un certain nombre de hauts fonctionnaires qui m’épauleront. Je vais mener un travail d’enquête. Je vais aller chez certains de nos voisins européens, comme l’Italie ou l’Espagne, ils ont trouvé de bonnes pistes, je tenterai de m’en inspirer. Et puis en France, 75% à 80% des adoptions concernent des enfants d’autres pays, et je pense que c’est là-bas que se logent les difficultés.

Pourquoi le Président et le Premier ministre ont-ils pensé à vous pour s’atteler à ce problème? On lit ici ou là que vous êtes concerné de près par le problème de l’adoption...
Nicolas Sarkozy m’a fait part de cette demande à la rentrée, parce qu’il sait comme beaucoup de gens que je me suis toujours intéressé à ces problématiques. J’ai moi-même dû accomplir le parcours du combattant de l’adoption, une fois il y a vingt ans, une autre fois il y a dix ans. J’ai chaque fois dû affronter deux ans de procédure, mais aujourd’hui, la situation est encore plus compliquée.

Pour quelle raison?
Au fil du temps, un certain nombre de pays, dont la France, se sont dotés de procédures propres. C’est une bonne chose, parce que cela permet de lutter contre les circuits tordus ou clandestins, où l’argent règne en maître au mépris des droits des enfants et des familles. Mais en même temps, tout cela a encore complexifié des arsenaux juridiques déjà alambiqués.

mercredi 3 octobre 2007

De retour de Chine, témoignage d'une attribution

De retour de Chine, voici un témoignagne émouvant d'une attribution qui nous réconforte dans notre attente. Merci aux parents de l'avoir partager.

"Bonjour !
Ca y'est, nous sommes revenus de Chine vendredi avec notre choupette qui essaie de m'attrapper les mains car elle aimerait bien elle aussi taper sur le clavier.

Après 2 heures de pleurs, elle m'a adopté. Pourson papa, cela a pris un peu plus de temps.

Tout s'est passé comme prévu en Chine. Ce à quoi nous étions le moins préparés c'était la remise des enfants :
Elle a eu lieu dans la salle du CCAA où des couples américains venaient d'avoir leurs enfants. Il y avait énormément de bruits, des pleurs de bébé et une chaleur étouffante. J'ai vraiment été impressionnée à ce moment-là d'autant que la tension était à son maximum pour nous. Notre fille est arrivée quelques minutes plus tard et je l'ai reconnue tout de suite. Elle est restée très calme jusqu'à ce que je la prenne dans mes bras ...C'est difficile de décrire ces moments là, on est sur une autre planète, complètement absorbé par le bébé inquiet qu'on a dans les bras...

Bref, elle s'appelle Eden et on l'a tout de suite trouvée jolie. C'est une petite fille tonique et curieuse de 8 mois et demi qui n'est rassurée que lorsque sa maman ou éventuellement son papa sont dans son champ de vision.

Aujourd'hui on est encore un peu à l'est. Il y a le décalage horaire c'est sûr mais surtout une nouvelle vie qui s'organise pas à pas autour de la miss. Nous sommes en tout cas des parents comblés !!!

Courage à vous tous qui attendez.

Une chose est sûre, les Chinois et les OAA respectent leurs engagements.
Votre tour viendra. La seule question est QUAND ?"