jeudi 12 novembre 2009

Cultiver l’attachement ou l’art d’être un parent-jardinier


Voici un lien vers un article s'appuyant sur une métaphore du jardinage afin d'expliquer la question de l'attachement.

http://www.quebecadoption.net/adoption/postadopt/attachement2.html


Voici un extrait :

Pour cultiver l’attachement, il vous faudra 4 ingrédients principaux :

  • Le jardinier (le parent lui-même)
  • La plante elle-même (l’enfant que la vie vous confie)
  • La saison où on plantera (où en est l’enfant dans les saisons de l’attachement, les fenêtres d’opportunité de l’attachement)
  • La météo (c’est-à-dire les circonstances extérieures qui peuvent favoriser l’attachement ou lui nuire)

Bonne lecture !
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mercredi 11 novembre 2009

Conférence du Dr Chicoine (bis)

Hier soir, nous avons donc assisté à la conférence du Dr Chicoine.

Difficile de vous retranscrire en quelques lignes une conférence très riche qui a duré près de 3h.

Le Dr Chicoine, que nous écoutions pour la 2ème fois, a été fidèle à lui même, à savoir des mots justes et de l'humour.

Voici l'essentiel de ce que nous avons retenu :

  • Il est essentiel de reconnaitre la blessure causée par l'abandon pour réparer l'enfant ;
  • Disponibilité des parents à l'arrivée de l'enfant (congé parental d'au moins 6 mois à 1 an);
  • Apporter une réponse appropriée à l'âge mental et non biologique : à son arrivée l'enfant adopté est plus dans l'attente de ses besoins primaires (nourriture et sécurité) que dans un besoin d'amour. Il faut commencer par le début (cf. Pyramide des besoins de Maslow). Ainsi, il peut être nécessaire de retarder l'entrée en scolarité de l'enfant si celui-ci a toujours besoin d'être réparé (notamment au niveau de la sécurité et de la confiance) ;
  • Se faire accompagner par des spécialistes de l'adoption si des difficultés sont rencontrées ;
  • Les troubles de l'attachement apparaissent généralement à partir de 3,5 - 4 ans. Ils peuvent être "réparés" par un accompagnement parental et de spécialistes (pédiatre, ergotherapeute, psychothérapeute,...). La réparation nécessite une intervention adaptée basée sur l'interaction avec les parents afin de les outiller.
  • Redonner du temps aux enfants au niveau sensoriels (retarder la scolarité si necessaire) ;
  • L'enfant adopté peut avoir un comportement irrégulier (très actif ou impulsif sans pour autant être hyperactif) et insécurisé.

Quelques exemples d'outils :

  • Structurer sans humilier (coin de la mauvaise humeur et rester à côté de l'enfant, ne pas le punir seul dans sa chambre ou face contre un mur, etc...) ;
  • Laisser un choix orienté (ex : serviette jaune ou serviette bleue, tu vas seul au coin de la mauvaise humeur ou je t'accompagne, etc...) ;
  • L'arbre généalogique (les racines symbolisant le pays d'origine de l'enfant et des éléments de son passé, l'arbre et ses branches symbolisant son pays d'accueil et sa famille) ;
  • La boite à souvenir (valorisation du passé de l'enfant, de ses racines, du parcours de son adoption, etc... boite qui doit être alimentée au fil du temps selon les moments de vie, l'actualité, etc...)
  • Le coin de la mauvaise humeur ;
  • etc...

A la question, qui sont les spécialistes de l'adoption en France afin d'accompagner les parents ?

La réponse du Dr Chicoine est qu'il faut plutôt outiller les parents que faire suivre les enfants par un spécialiste. L'interaction entre spécialiste et parents est importante afin d'apporter des connaissances aux parents.

Ce modèle d'accompagnement a dû mal à s'installer en France car ce modèle apparait superflu et pas forcément complémentaire. Cependant, des associations existent tels que Pétales ou EFA. Il a cité le nom du Dr Martine Zeisser, médecin responsable santé-adoption à EFA.

Voilà pour notre petit résumé en espérant ne pas avoir trahi les propos du Dr Chicoine. Nous ne saurons que vous conseiller de lire son livre L'enfant adopté dans le monde .

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